Un journal créatif pour se révéler

Je partage avec vous un très bel article sur le Journal Créatif vu par Marie-Christine Huart, animatrice belge certifiée de l’école du Jet d’Ancre.

Journal intime non conventionnel, le «journal créatif» est un outil d’exploration de soi qui allie écriture, dessin et collage.

Rencontre avec une animatrice certifiée de ce concept canadien.

Face à l’angoisse de la page blanche, pas toujours facile de se confier spontanément à un journal intime et de se lancer dans l’écriture. Le journal intime est pourtant libérateur et créateur de sens. Alors faut-il vraiment s’en priver si on déteste écrire? Depuis quelques années, Marie-Christine Huart a pris l’habitude de s’évader chaque jour quelques minutes dans un carnet: son «journal créatif ». Installée sur une table face à une fenêtre lumineuse, elle s’entoure de quelques crayons, d’un stylo et de vieux magazines. Et face à son carnet aux pages encore vierges, elle laisse aller ses mains, traduisant son état d’esprit.

Convaincue par les bienfaits de cet outil de connaissance de soi et d’épanouissement, Marie-Christine est devenue une animatrice certifiée du «journal créatif» depuis bientôt deux ans. Cette Wépionnaise s’est formée auprès de la Canadienne Anne-Marie Jobin, fondatrice du «journal créatif», une marque déposée. Par ses ateliers et accompagnements personnels, elle initie aujourd’hui toute personne souhaitant se révéler spontanément par un journal intime.

3 médiums révélateurs

Le fonctionnement du journal est simple: allier la force de 3 médiums, l’écriture, le dessin et le collage. «Ce qui est magnifique avec le journal créatif, c’est qu’il ne demande aucune compétence!» déclare Marie-Christine Huart. «Ni artistique, ni littéraire. On part de la spontanéité, une notion de base importante. Tout le monde a un trésor de créativité qui a peut-être été oublié ou non utilisé.» Le journal créatif aide à se reconnecter avec son intérieur pour prendre du recul, et donc de meilleures décisions en cohérence avec soi. «C’est le ressenti qui compte, mis avec des mots, de la couleur, des images. Il n’y a pas de notion de beau ou de réussi dans ce qui est créé dans son journal.»

Par ses ateliers et initiations, l’animatrice propose des premiers exercices. «Je suis là pour faire en sorte que les gens deviennent vite autonomes avec la technique. Souvent, on attend qu’on nous donne une solution servie sur un plateau. Le journal créatif, lui, considère que la personne a déjà la solution en elle. Car il est un outil de recentrage et aide à exprimer ses véritables besoins. Et comme le dit la fondatrice, la différence entre la méditation et le journal créatif, c’est que ce dernier va dans la matérialité. La pensée se matérialise. Mais la sensation est similaire: libérer l’esprit.» Comme elle, il existe en Belgique francophone, une dizaine d’animateurs en journal créatif, qui se développe de plus en plus au-delà du Canada.

Retour en maternel

Se lancer dans un journal créatif est très simple. Premièrement, il faut choisir son matériel, à commencer par son carnet cartonné. Comme tout journal intime, il doit être discret, format A4, composé de feuilles blanches non lignées, d’un papier épais et glissant permettant l’écriture. Pour le reste: quelques crayons de couleurs, marqueurs, pastels secs et gouaches, une paire de ciseaux et un tube de colle, de vieux magazines, des restes de papiers texturés… «Du matériel que l’on trouve à l’école gardienne, tout simplement. On se rapproche ainsi de la spontanéité des enfants!» Utile aussi: un compas ou un vieux CD pour tracer des cercles, une forme appréciée pour créer des mandalas.

Consigne : prendre plaisir

Tenir son journal créatif, ça commence par prendre du temps pour soi. On s’installe dans une pièce calme ou au pied d’un arbre par exemple. Les plus concentrés peuvent même faire leur journal dans un train ou une salle d’attente!«Après avoir pris contact avec la page blanche, les débutants commencent par écrire un simple mot qui passe en tête. Ou bien commencent par le dessin, qui peut se mettre à parler. Ou encore l’écriture peut se transformer en spirale, en escalier…»

Autres exercices: écrire une histoire, sous forme de cadavre exquis; ou encore s’inspirer des couleurs de l’automne, en partant d’empreinte de feuilles d’arbre; faire un autoportrait avec sa main non-dominante; créer un texte avec des mots découpés au hasard; etc. Tout est possible.

Enfin, la régularité est à respecter. « Comme lorsqu’on pratique un sport, la régularité est importante mais sans obligation, car le journal ne doit pas devenir une contrainte» avertit Marie-Christine qui pour sa part a réalisé 15 carnets en 2 ans. «L’intérêt est aussi de pouvoir prendre du recul en observant l’évolution des journaux, découvrir les tendances qui s’en dégagent… »

Une à dix pages peuvent être remplies par séance. Il n’y a pas de limites. Cela peut durer une heure ou juste trois minutes… le temps de placer une tache de couleur ou juste un mot en rapport avec son état d’esprit, c’est déjà significatif!

Marie-Christine Huart propose des journées d’introduction en groupe/séances individuelles/mercredis zen et séances thématiques.

Marie-Christine Huart

son site internet :
http://mariechristinehuart.wix.com/rouge-interieur
et sa page facebook :
https://www.facebook.com/pages/Rouge-int%C3%A9rieur/502822993141264

  • Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20140110_00414906

Article rédigé par Aurélie COMPS

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